Le « made in France » ou comment les citoyens peuvent sauver la France.

Je crois essentiel d’insister lourdement sur la dynamique nationale à enclencher : faire du made in France une priorité, une obsession nationale à 3 niveaux.
1.Services publics :
Obliger les services publics à se fournir en France quand c’est possible (ex : carte vitale…)
2.Entreprises :
Insister et inciter pour qu’elles se fournissent en France.
3.Citoyens :
Faire une véritable campagne d’information, de publicité, de propagande pour faire comprendre que nos difficultés économiques, notre baisse de pouvoir d’achat vient de la recherche permanente du « moins cher » sans se préoccuper si le produit acheté contribue à faire vivre notre économie.
Cet élan citoyen est indispensable pour relever le pays et serait bien plus efficace que des décisions prises au sommet de l’état sans l’adhésion de la population.

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Démocratie interne ou efficacité politique ?

Lors d’un débat sur la démocratie interne du MoDem, l’analyse d’un des intervenants m’a paru si pertinente que j’ai souhaité la relayer sur ce blog. Cette analyse fait suite aux neuf décisions du Conseil National le 4 juillet dernier et à leur mise en application (1).

Etablir des priorités

« Il est légitime qu’un adhérent d’un parti politique s’impatiente lorsque des décisions internes ne sont pas mises en place. Mais avec un peu de recul, il faut sans doute établir un ordre de priorité dans celles-ci:

Grossièrement, les « décisions » décrites se divisent en deux catégories: la vie du mouvement démocrate en interne, et son organisation pour faire face aux enjeux politiques.

La première catégorie est celle, au MoDem, qui suscite le plus de commentaires, passion, invectives, déceptions… Cela est souvent dû à un sentiment de manque de reconnaissance de la part de personnes qui considèrent que leur investissement politique doit être reconnu, d’une façon ou d’une autre. Individuellement, ces personnes ont sans doute raison.

L’autre catégorie est souvent moins commentée. Pourtant, de son succès dépend le succès d’un parti politique. Le professionalisme qu’a apporté Nicolas Sarkozy à l’UMP lorsqu’il est arrivé à la tête de ce parti est remarquable: maitrise totale de la communication (interne et externe), développement de réseaux dans toutes les catégories influentes de la société, neutralisation des ennemis grace à une collecte d’information personnelles très avancée, ciblage du programme etc. Ceci a été réalisé notamment par la professionnalisation de son staff, et le court-circuitage absolu de la plupart des élus et militants. Imagine t-on un seul instant la vidéo réalisée par ce pauvre militant UMP pour dédouaner son ministre de l’intérieur après son impair dans un autre parti politique ? »

La contradiction intrinsèque du Mouvement Démocrate

« La difficulté du MoDem tient en partie en la contradiction intrinsèque qui existe entre fonctionnement démocratique interne et efficacité. L’UMP a sacrifié le premier au profit du second, avec l’accord de ses militants (comme toujours au PC). Cela n’est pas le cas au MoDem. Cela est en train d’être le cas chez les Verts, après des années d’inefficacité. Quant au PS, on a toujours hésité, d’où ses courants.

Pour en revenir aux neuf décisions citées, 4 concernent l’efficacité. Seules deux (sur les stratégies numériques et le congrès programatique) ont été suivies d’effet. Si les militants du MoDem mettaient d’abord le succès de leurs idées avant leur succès personnel, ils devraient d’abord pousser à ce que les deux autres (porte-paroles thématiques et stratégie/communication) soient mises en place. Gageons que ce ne sera pas le cas. »

L’illusion de la démocratie interne

« L’erreur de François Bayrou a été de suggérer qu’un parti politique pouvait fonctionner de façon « démocratique ». Or un parti politique est d’abord un rassemblement d’égo, même si la sensibilité « démocrate » des adhérents du MoDem permettaient d’aller plus loin dans cette exigeance. Mais en politique, l’efficacité prime toujours. Ayant voulu, sous la pression de ses militants, d’abord instaurer un fonctionnement « démocratique » où tous les ego pouvaient réclamer leur partie du pouvoir, avant d’avoir organisé la partie fonctionnelle de son mouvement, François Bayrou se retrouve avec une machine de guerre électorale singulièrement inefficace, malgré la quantité de talents et compétences qu’elle contient (le MoDem est certainement l’un des partis ayant le plus de militants à fort potentiel).
Si l’on ajoute à cette inefficacité structurelle les querelles internes, une victoire de François Bayrou en 2012 (et de l’opposition) risque de tenir au miracle. »

(1) Les neuf décisions du Conseil National le 4 juillet 2009 voir ici :

http://www.mouvementdemocrate.fr/vie-du-modem/compte-rendu-neuf-decisions-conseil-national-040709.html

et sur l’avancée de ces décisions, voir ici :

http://www.mouvementdemocrate.fr/vie-du-modem/etat-avancement-neuf-decisions-conseil-national-170909.html

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Pourquoi je suis contre les primaires

Je fais parti effectivement des militants qui ne souhaitent des primaires pour rien au monde ! En effet, après une longue réflexion et l’observation d’autres partis politiques, je me suis fait mon point de vue sur les primaires : elles sont délétères.

Des exemples montrant les méfaits des primaires

Le parti socialiste en 2007 : elles ont consommé et accentué la division.

Le parti démocrate américain : elles l’ont déchiré pendant de longs mois, donné du grain à moudre aux adversaires, rendu suspect la collaboration Obama-Clinton à leur décours et à mon avis affaibli le vote pour Obama (s’il avait perdu on aurait certainement tiré la conclusion que les primaires ont été néfastes !)

L’UMP en Ile-de-France : mêmes divisions et suspicions

Si elles peuvent être compréhensibles à l’intérieur d’un parti, elles choquent les observateurs et décridibilisent le parti en question.

Une question d’idées et non de personnes

Je me prononce donc contre les primaires pour les régionales et encore plus pour les présidentielles. Elles seraient contre productives pour porter nos idées car il s’agit d’idées et non pas de personnes.

De même, je me moque de qui sera notre candidat aux présidentielles pourvu qu’il porte nos idées.

Un parti n’est pas un pays

L’analyse, selon moi, doit être poussée plus loin : c’est une erreur majeure de vouloir appliquer à un parti la démocratie que nous souhaiterions voir appliquée à un pays.

Ce serait comme vouloir appliquer à l’armée d’un pays les mêmes principes électifs. Une armée est nécessaire pour défendre une démocratie, mais elle ne doit pas fonctionner avec un principe de démocratie interne !

La démocratie est un idéal à l’échelle d’un pays car la gageure dans un pays est de faire vivre ensemble des personnes dont les idées sont diamétralement opposées. Le seul moyen alors de trouver des règles communes justes est que chacun ait un pouvoir de décision égal.

Au sein d’un parti, pour moi, le principe est tout autre. Nous nous y retrouvons avec une même sensibilité, une base d’idées communes. Nous y sommes car nous voulons porter ces idées au niveau national.

Notre énergie doit être concentrée sur le but à atteindre

Si notre énergie est avant tout dépensée dans l’organisation interne, nous ne serons jamais en mesure de porter nos idées au niveau national. Pour moi, comme une organisation militaire, soit nous adhérons aux décisions de la direction et nous jouons notre rôle, soit, rien ne nous empêche de démissionner…

Ceci étant, il n’est pas interdit de s’exprimer sur les améliorations que nous souhaiterions pour la stratégie du mouvement. Du moment que ceci ne nous détourne pas de l’objectif !

Voici donc un avis certainement discordant avec beaucoup, mais qui ne doit pas être tabou dans le débat !

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